ANGELAU Felip
Cela pourrait être un paysage du Périgord au bout de l’automne et des grandes pluies. Rien d’autre. Mais les yeux sont ceux de quelqu’un qui est né à Boulogne-Billancourt. Alors les frênes et les ronces se mêlent sans cesse aux insurrections. Dans le vent des forêts, des friches, des hautes terres, c’est le cœur mordu d’un poète-sanglier que l’on entend. Et la langue-mélancolie, murmurée par bribes tout au long de l’enfance septentrionale, se mue ici en un long cri à la fois déconcerté et terriblement puissant qui monte vers le ciel fermé.