Joan EYGUN
Au risque de Babel
En pays d’Oc, en quelles langues s’adresse-t-on à Dieu ou à ses saints à l’époque moderne ? Interrogeant le rapport au sacré et les langues parlées et écrites – occitan, français et latin – Au risque de Babel apporte des réponses à cette question.
L’ouvrage s’applique ainsi à analyser les représentations linguistiques à l’œuvre dans l’ensemble des pays d’Oc et dans les diverses communautés religieuses – catholiques, protestants ou juifs – sur une longue période de deux siècles et demi.
S’appuyant sur un inventaire de l’ensemble des textes religieux imprimés en occitan, l’étude des moyens utilisés par l’Église catholique, l’analyse des oppositions rencontrées par les tentatives de mise en place d’une pastorale occitane permettent d’évaluer les diversités d’usages linguistiques selon les régions.
Si l’occitan occupe l’espace de la parole, la connaissance des pratiques de terrain renvoie bien davantage l’écho d’une parole écrite que l’affirmation et l’institution d’une langue, en dehors de quelques initiatives individuelles isolées.
Mais l’application des principes du concile de Trente, les versions protestantes et catholiques des psaumes, les soubresauts jansénistes, les cantiques spirituels et la célébration de la Madeleine, la mode des noëls, les ermons révolutionnaires ou l’invention de la pastorale provençale attestent de la persistance obstinée, têtue, de cette parole occitane du XVIIe au XIXe siècle.
L’ouvrage s’applique ainsi à analyser les représentations linguistiques à l’œuvre dans l’ensemble des pays d’Oc et dans les diverses communautés religieuses – catholiques, protestants ou juifs – sur une longue période de deux siècles et demi.
S’appuyant sur un inventaire de l’ensemble des textes religieux imprimés en occitan, l’étude des moyens utilisés par l’Église catholique, l’analyse des oppositions rencontrées par les tentatives de mise en place d’une pastorale occitane permettent d’évaluer les diversités d’usages linguistiques selon les régions.
Si l’occitan occupe l’espace de la parole, la connaissance des pratiques de terrain renvoie bien davantage l’écho d’une parole écrite que l’affirmation et l’institution d’une langue, en dehors de quelques initiatives individuelles isolées.
Mais l’application des principes du concile de Trente, les versions protestantes et catholiques des psaumes, les soubresauts jansénistes, les cantiques spirituels et la célébration de la Madeleine, la mode des noëls, les ermons révolutionnaires ou l’invention de la pastorale provençale attestent de la persistance obstinée, têtue, de cette parole occitane du XVIIe au XIXe siècle.
Jean Eygun fonde les éditions Letras d’òc en 2004. Il a été également rédacteur des revues d’expression occitane Reclams (1991-1996) et Tèxtes occitans (1996-2002).
Il poursuit des travaux de lexicographie gasconne et pyrénéenne et est un des animateurs de la Jornada del libre occitan de St-Orens (31) depuis 2004.