René SOULA
Les Cathares, entre légende et histoire
La mémoire de l’albigéisme du XIX° siècle à nos jours
Après un bref état de la question où sont évoquées les données de la recherche contemporaine, la première partie couvre, de 1870 à 1970, un siècle revendiquant explicitement l’héritage fondateur de Napoléon Peyrat. La deuxième partie correspond à la décennie 1970-1981. Pendant cette période, les séquelles du mouvement soixante-huitard engendrent une translation vers l’extrême gauche et le courant politique est l’objet d’une récupération par la revendication régionaliste révolutionnaire. La dernière période couvre les années de 1980 à 2002. Elle est marquée par un déclin sans précédent des courants politique et mystique de l’albigéisme, ce dernier parvenant à survivre sur le plan ésotérico-éditorial, participant ainsi à la spectaculaire irruption sur le devant de la scène de l’albigéisme marchandise. Face à cette intrusion, les historiens, en rappelant brièvement l’histoire du Languedoc du XII° au début du XIV° siècle, lorsque s’en fait sentir le besoin, tentent de faire prévaloir la vérité sur le passé.
Cet ouvrage construit comme un récit, traite de la mémoire de l’albigéisme. L’objet central de cette étude, et son versant anthropologique, est bien le cheminement des mémoires et leurs manifestations sous forme d’instrumentalisation du passé, de célébrations ou de non célébrations, qu’il faut bien qualifier d’enjeux politique. Quant au versant historique, il apparaît en contrepoint. Il consiste à confronter ces jeux et enjeux de mémoire à ce que la recherche universitaire nous apprend des événements auxquels ils font référence.
Cet ouvrage construit comme un récit, traite de la mémoire de l’albigéisme. L’objet central de cette étude, et son versant anthropologique, est bien le cheminement des mémoires et leurs manifestations sous forme d’instrumentalisation du passé, de célébrations ou de non célébrations, qu’il faut bien qualifier d’enjeux politique. Quant au versant historique, il apparaît en contrepoint. Il consiste à confronter ces jeux et enjeux de mémoire à ce que la recherche universitaire nous apprend des événements auxquels ils font référence.
René Soula est né en 1946 en Volvestre (Haute-Garonne), pays qu’il n’a jamais quitté. Il mène de pair une carrière d’exploitant agricole, de professeur de collège et de chercheur universitaire. L’occitan est sa langue première, il le parle, l’enseigne et l’écrit. Auteur de nouvelles, La Pansiroja, 2 vol. (Prix Paul Froment 2000 et Clabaugh-Thorton 2001), conférencier en occitan et en français, il a été docteur en anthropologie historique pour une thèse sur la mémoire du catharisme.